La migration des oies blanches
Le débordement du
Lac St-Pierre et les milieux humides exceptionnels offrent des conditions de vie favorables au développement de diverses espèces, dont les sauvagines.À chaque printemps vers la fin du mois de mars, les oies blanches volant en direction de la Terre de Baffin s'arrêtent dans les champs de Baie-du-Febvre afin de faire le plein d'énergie. Elles se nourrissent du grain resté dans les champs après la moisson. Des milliers de visiteurs viennent admirer le spectacle grandiose des envolées de ces oiseaux magnifiques.
Ce site (RAMSAR) est reconnu comme Réserve de la Biosphère par l'UNESCO
Merci à celles et à ceux qui ont suivi l'évolution de la migration avec nous.
À l'automne, les oies ne s'arrêtent pas à Baie-du-Febvre. Les aires de repos du printemps sont devenus des champs de céréales, de maïs-grain surtout.
ARRIVÉE DES OIES BLANCHES LA PLUS HÂTIVE ET LA PLUS TARDIVE DEPUIS 2001
Arrivée la plus hâtive: 8 mars 2017
Arrivée la plus tardive: 4 avril 2014
(Compilé par Rosaire Lemay)
Pourquoi Baie-du-Febvre ?
Chaque année, de mars à mai, Baie-du-Febvre accueille près de 500 000 oies blanches en migration vers leur lieu de nidification.
Le long périple migratoire (environ 5 000 km.) nécessite une considérable somme d'énergie sous forme de graisse. Les denticules de son bec lui permettent de couper dans le sol les racines de rhizomes des plantes dont il se nourrit. Les résidus des récoltes de maïs, laissés dans les champs l'automne précédent, sont des sources privilégiées d'énergie.
La plaine inondée, à la fonte des neiges, constitue un environnement sécuritaire. L'oie peut se placer à l'abri de ses prédateurs terrestres naturels tels le coyote et le renard roux.
Bref, l'Oie Blanche trouve à Baie-du-Febvre, chaque printemps, des aires de repos et de la nourriture pour plusieurs jours avant de continuer sa longue migration qui l'amènera, au début de juin, dans son aire de nidification. De la qualité de son séjour à Baie-du-Febvre dépend, en bonne partie, le succès de la nidification.
Pour en savoir davantage :
- http://www.hww.ca/fr/faune/oiseaux/la-grande-oie-des-neiges.html
- http://www.cen.ulaval.ca/bylot/fr_ecomon-anispec-greatersnowgoose.htm
Comportement des oies
Certains visiteurs se disent parfois déçus de ne pas avoir vu de grands rassemblements d'oiseaux. Personne ne peut prévoir exactement leur comportement ni le moment où elles seront présentent dans la plaine inondée du lac St-Pierre.
Leurs déplacements quotidiens sont influencés par les facteurs climatiques tels le vent, la pluie, la disponibilité de la nourriture dans les champs etc. Les journées ensoleillées, elles quittent les plans d'eau le long de la route 132 dès le lever du soleil pour y revenir au milieu de l'avant-midi. Elles quitteront à nouveau vers 16 h et reviendront en soirée. Les journées d'intempéries, vent, pluie, elles ne reviennent pas au cours de la journée mais seulement le soir.
Leur retour, le soir, est un moment magique, mais davantage étendu dans le temps. Ce retour débute environ une heure avant le coucher du soleil pour se poursuivre presque aussi longtemps après le crépuscule. Il faut avoir assisté au moins à leur envolée matinale. On peut y voir des milliers d'oiseaux s'envoler en même mouvement.
À plus d'un égard, Baie-du-Febvre se veut un lieu privilégié d'observation de l'oie blanche. Pas de frais d'admission ni de chaussures à toute épreuve. Seulement des vêtements confortables. Les aires de repos sont situées à quelques centaines de mètres le long de la route 132 ou de la route Janelle. Les visiteurs ne doivent pas s'avancer dans les champs afin de respecter la période de repos très précieuse pour ces magnifiques oiseaux.