Tranche d'histoire

Baie-du-Febvre d'hier à aujourd'hui

  • Le 4 septembre 1683, le Sieur Jacques Lefebvre, résident de Trois-Rivières, obtient du Gouverneur Lefebvre de la Barre, la concession de la seigneurie de la Baye-Saint-Antoine.

    Sur une carte dressée par Champlain en 1632 et une autre qu'on retrouve dans le recueil de correspondances les Relations des Jésuites, la rivière Saint-François porte le nom de Saint-Antoine de la rivière du même nom, la dénomination s'est étendue à la baie et à toute la région, Baye-Saint-Antoine. En devenant la propriété du Sieur Jacques Lefebvre, la seigneurie prend et garde le nom de Baie-du-Febvre.

    Le régime seigneurial disparaît officiellement le 18 décembre 1854 alors que le Parlement du Canada-Uni abolit les titres de seigneurs et de censitaires. Les habitants furent alors obligés de racheter les terres qu'ils avaient reçues en concession, et d'en verser le prix au seigneur. Ceux qui n'avaient pas les moyens de racheter leur terre ont continué de payer des rentes aux descendants du seigneur jusqu'en 1945. À ce moment, le Gouvernement du Québec avait décidé que les créances des anciens seigneurs soient rachetées par les municipalités.

    C'est le 30 juillet 1855 que la seigneurie devient la Municipalité de Baie-du-Febvre.

  • Baieville

    Au début des années 1900, il est fortement question de la construction d'une voie ferrée qui amènerait une ère de progrès pour Baie-du-Febvre. On imagine déjà le village se développer en une ville populeuse et prospère. D'autres préoccupations viendront changer les choses.

    Les agriculteurs de la campagne trouvaient que les taxes étaient trop onéreuses. Les garçons du village fréquentaient gratuitement l'école dirigée par Les Frères des Écoles Chrétiennes alors que ceux de la campagne devaient être pensionnaires pour avoir ce privilège sinon ils payaient.

    Avec l'arrivée de l'électricité dans le village, des lampadaires sont installés dans les secteurs urbanisés, mais pas dans les secteurs ruraux. Les gens de la campagne ne veulent pas souscrire à cette amélioration dont ils ne bénéficient pas. Les citoyens du village décident alors d'ériger leur propre municipalité. C'est la séparation et la municipalité de Baieville voit le jour le 30 août 1907.

    La gare au début du XXe siècle. À l'arrière plan, la cinquième église.
    La gare au début du XXe siècle. À l'arrière plan, la cinquième église.
  • Saint-Joseph

    Quelques années plus tard, en 1921, les gens qui habitent le haut de La Baie (la route 132 à l'ouest du village) sont insatisfaits de l'administration de la municipalité de la campagne. Les taxes sont trop onéreuses et les propriétaires fonciers paient pour l'entretien des rangs de la Grande-Plaine et du Pays-Brûlé. La nouvelle municipalité de Saint-Joseph est constituée officiellement le 7 décembre 1921. La première séance du conseil se tient sous la présidence du nouveau maire, monsieur Philippe Précourt.

  • La municipalité de St-Antoine-de-Baie-du-Febvre

    Situé à partir du bas de La Baie (la route 132 à l'est du village) et incluant les rangs de la Grande-Plaine et du Pays-Brûlé, Saint-Antoine-de-Baie-du-Febvre est le territoire le plus important en superficie et en évaluation municipale.

  • La fusion des trois municipalités

    En 1978, certains citoyens envisagent la possibilité de voir les trois municipalités à nouveau regroupées en une seule. Avec l'aide du Ministère des Affaires municipales, un comité est créé dont le but est d'inciter chacune des municipalités à procéder à une étude sérieuse sur les avantages et inconvénients d'un regroupement. Le 2 septembre 1982, les trois municipalités présentent au Ministère une requête officielle de regroupement. Un décret dans ce sens paraît dans la Gazette officielle du Québec le 26 mars 1983 mettant ainsi fin au statut des trois entités administratives.

    La première réunion du nouveau conseil municipal se tient le 6 juin 1983. Il est convenu que Baie-du-Febvre sera le nom officiel de la municipalité.

    L'Hôtel de ville
    L'Hôtel de Ville de Baie-du-Febvre
  • Les chemins et leur histoire

    L'appellation du rang Grande-Plaine tient du fait que les terres constituent une vaste plaine sans aucun accroc géographique digne de mention. De plus, les forêts étaient denses et largement peuplées de cette essence d'arbre appelé aussi la plaine.

    Quant au nom Pays-Brûlé, il tient son nom davantage de la légende. Un feu de bivouac allumé par les Amérindiens se serait propagé dans les feuilles sèches, la mousse et la terre de bruyère consumant même les racines des arbres. On dit que même pendant l'hiver, le feu couvait sous la neige protégé par une couche de terre noire.